La seule constance dans la course au Conseil fédéral, c'est que les critères de l'élection varient chaque fois selon les circonstances. Cet été, la succession de Didier Burkhalter a rapidement suscité deux mouvements forts au sein du Parlement, en particulier chez les élus alémaniques. Premier mouvement : cette fois, c'est au tour du Tessin de retrouver un siège au Conseil fédéral. Deuxième mouvement : la représentation des femmes ne doit pas être négligée dans la durée. Doris Leuthard ayant lancé à brûle-pourpoint qu'elle se retirerait au plus tard en 2019, son annonce, pour le moins inhabituelle si longtemps à l'avance, a renforcé la cause des candidatures féminines.
Dans la foulée, le PLR tessinois a décidé de présenter un seul candidat : Ignazio Cassis. Mais le groupe parlementaire PLR se doit d'offrir un choix aux Chambres fédérales en lui proposant un ticket comportant au moins deux candidats. Dans ces conditions, d'autres candidatures étaient légitimes, même nécessaires, surtout en Suisse romande au vu de la force du parti libéral-radical dans cette partie du pays.
Au final, les parlementaires PLR vont donc devoir choisir entre trois candidats : le tessinois Ignazio Cassis, la vaudoise Isabelle Moret et le genevois Pierre Maudet. Certains voudront un ticket à trois en fonction de la qualité indéniable des candidats en lice. D'autres voudront un ticket à deux pour ne pas donner plus de poids à la Suisse romande qu'au Tessin.
L'affaire sera tranchée le 1er septembre. En attendant, les Vaudois peuvent se dire qu'au-delà des autres atouts d'Isabelle Moret, sa candidature est celle d'une femme qui a fait ses preuves, non par hasard ou par chance, mais par le travail. Et par son engagement dans le monde professionnel avant même d'entrer en politique.
Olivier Feller
Conseiller national PLR Vaud
Publié dans Lausanne Cités du 23 août 2017