Les assureurs-maladie n'utilisent pas tous les moyens à leur disposition pour réduire les primes. Je suis intervenu au Conseil national pour que cela change. Voici pourquoi.
En trois ans, de 2019 à 2021, les placements financiers effectués par les assureurs-maladie dans le domaine obligatoire leur ont rapporté près de 2 milliards de francs.
Aujourd'hui déjà, les assureurs-maladie sont autorisés à utiliser ces revenus pour réduire les primes, en appliquant un lissage des gains et des pertes sur dix ans, conformément à l'article 25 de l'ordonnance sur la surveillance de l'assurance-maladie. Le problème, c'est que les assureurs-maladie ont la possibilité, mais non l'obligation, d'agir ainsi. En 2022, seuls 32 sur 51 assureurs l'ont fait. Et ces 32 assureurs n'y ont que rarement affecté la totalité des revenus disponibles. Dans une circulaire du 1er juin 2022 adressée aux assureurs-maladie, l'OFSP, l'Office fédéral de la santé publique, les invite d'ailleurs à se souvenir sérieusement de cette possibilité…
En résumé, les assureurs-maladie n'utilisent pas - ou n'utilisent que partiellement - un instrument qui leur permettrait de réduire les primes. Alors que les primes risquent de fortement augmenter en 2023, il me paraît nécessaire de modifier le cadre juridique actuel pour que les assureurs-maladie soient obligés d'affecter la totalité des revenus de leurs placements financiers à la réduction des primes. Je viens de déposer un postulat au Conseil national dans ce sens.
Olivier Feller
Conseiller national PLR Vaud
Article publié dans Lausanne Cités des 28-29 septembre 2022